• Sa main sur mon dos s'est égarée toute ivre,

    Ses ongles ont gratté le vieux papier en tremblant,

    Il s'est penché comme pour écrire un grand livre,

    De sa tempe un alcool jaune coulait en sang.

    Je ne connaissais pas tout le bleu qu'il avait,

    Ses larmes se sont glissés sous le sol pleureur,

    Son couteau planté en l'éphémère envolée.

     

    « Souviens toi quand tu vis, qu'un imbécile meurt,

    Remplissant de fumée une fosse commune,

    Je me fous des rosées, des beautés de la lune

    Car si un lien existe entre page et vivant,

    Je crève à petit feu, tu parles dans le vent. »

     

    Pour peine il a plongé du haut de la falaise,

    Me laissant sur les bras sa sentence et ses mots

    Abandonnés en tas en un foyer de braises,

    Sans vent pour les plonger dans l'écume et les eaux.

    Devant l'encre humide laissé sur l'estomac,

    Son sourire est le ciel qui contemple trépas,

    Il est vivant là-haut, je suis mort ici bas.


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