• As-tu vu les loups à la lune crier ?

     

    J'ai pris la tangente animale, j'crache ma haine, viscérale, sur vos dépotoirs, orgie de bulletins à butiner, déchire, tranche, coupe au marteau, défait, cisaille l'émail de vos failles sociétales aux débats clos, ô j'caracole sur vos carapaces, pour mieux sculpter mes idéaux ! Dis, l'ami, va t-en donc en guerre, aux prairies du vouloir, abasourdir les abrutis. Ils bloquent leurs portes, qu'importe ? Contre les vagues de la marée à venir, virevolte, elle viendra, laisse faire, va. Allons, vers l'apocalypse, crottons nos bottes, troquons nos potes, on va bouffer du drapeau. Rien à foutre, regarde, la frontière j'te la passe, on l'efface. J'ai trop le spleen des arts qui emportent, des voix célestes. Ici saturne, tranquille et vous ? Point trop, les hommes sont durs. J'confesse aux embryons ma haine des réalités pitoyables. Or noir, peur bleue. J'ai du rouge dans mes effets. Gauche ou droite ? Pas de haut ni de bas, d'idéaux ou d'idées basses, j'fonce droit, quatrième dimension de l'éclalangue. Nouveau chapitre. Anarchique. Si t'es libre t'as déjà compris-ça. Qui parle raison ? Y a pas de baïonnette sur vos têtes, c'n'est que vous, votre flic vu du dessous. Grimpez au dedans de vos êtres, cessez de croire. Le monde n'est pas ceci. Encore moins cela. Ni rose, ni caca. C'est la variation du style à l'hypothèque du plaisir. Pire, le chaos big-bang régional, voile intégral à la caverne de Platon. Change de ton, éclipse sans relâche, viens, danse, songe, rougeoie, crie, phosphore ! On hurlera à la lune le mensonge du progrès. Arrête de faire l'éponge ingurgitée. L'ensemble se trompe, ferme la télé pour mieux claquer la gouvernante, les politiques sont plus dans l'coup ; viens plonger dans la mare aux loups. J'ai Ferré dans l'verbe, j'arrive hiboux, j'viens m'réchauffer au soleil des métaphores. Ouvre la fenêtre, elle est là, toute prête à t'écouter, métalangue, poésie. Briser l'amphore, refuser l'audible, on s'effrite sous la pluie du progrès, tant pis, on est plusieurs à vriller du feu. Les canons peuvent beugler, on ira s'assouplir au ruisseau cet été, aux étoiles sanglantes de notre foi animale, avec un cœur pété au naturel. Souviens-toi des royaumes alexandrins, des premiers psaumes chantés aux collines hystériques. Dieu ! Doigt ! Diony, Diony, j'tombe en accordéon, pire, j'en perd mon plastron, nu dans les fougères, court, court, creuse, crache, crible, croule, crisse ! Pulsation du sang dans les veines, boom boom, boom boom, tu as peur ? Piétine ta peine, jouis, jour, les membres se sont allés au grand midi. Roule folie dans les herbes sauvages. Puis va, disparaît, vlouuuuf, vide cosmique, tu le sens le grand néant ? Alors les méduses peuvent s'échouer aux rivages souverains, sous les flots les dauphins valsent et fabriquent de nouveaux plumages. Y a le silence des prairies, le rose de la sève, pauvres cervelles endormies, elles brouilleront les cafards dans leur rêve de minuit. J'plante mes dents, charognard, j'prends les cloques sur le dos des clochards. Voilà, j'aime, j'vagabonde, j'dis oui, j'éclate la gueule du grand dégoût, avec un verre d'illusions lunatiques. T'prends pas la tête, va, vacille, tombe, agite tes auréoles, vole, bzzz bzzz et paf, good-by moustique. Tant pis pour les idéaux pacifistes, coupe dans ton cœur la tête du capitalisme, broie les slogans plutôt qu'du noir, sois costaud, pends la connerie par les couilles, écrase sans pardon. Adieu à la bêtise de raison. Vivement les tableaux vides, que les plus jeunes inventent la prochaine vrille. Ferme le débat, suis les étoiles, repense à là-haut, la table rase, toile blanche, fais l'autruche contre les arguments tombeaux. On va crier pour vous fermer le clapet. Pas besoin de trier les chiffres pour déceler le vrai du faux, suffit de sentir si ça te prend aux tripes ou si ça donne l'envie de vomir comme il faut.

     

     

     

     

     


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